Dirupi
C’est dans ce magnifique village au pied des Alpes que Pierpaolo Di Franco et Davide Fasolini, les deux vignerons derrière cet impressionnant petit domaine qu'est Dirupi, ont grandi en jouant au basket et en participant aux tâches communautaires, dont la cueillette du raisin faisait partie. Ils ne se doutaient pas encore que débutait, à ce moment-là, une grande aventure et qu’un jour leurs vins se retrouveraient parmi les grands de ce monde.
Le duo se lance dans l’étude de l’agriculture et de l’œnologie à l’Université de Milan et revient au bercail en 2004 avec diplômes en poche pour reprendre 18 parcelles en terrasses (4,5 hectares) réparties sur 5 à 10 km de distance l’une de l’autre. Situées entre 450 et 650 mètres d’altitude (2100 pieds!!!), tout le travail se fait à pieds et à la main, la machinerie ne monte pas en haut. Oui, beau projet!
L’altitude des vignobles de Dirupi font de leurs vignes de nebbiolo parmi les plus hautes qui existent. Les sols sont sablonneux et graveleux avec un fort drainage. La surface ayant été grattée par la fonte et la glisse des glaces pendant des millénaires, de grosses pierres sont déposées naturellement ça et là parmi les vignes et aident à retenir la chaleur du jour qui se retrouve diffusée la nuit venue. Une précieuse aide pour permettre aux raisins d'atteindre la pleine maturité et une acidité donnant vigueur et équilibre.
Dirupi signifie rochers ou falaises et on comprend bien le nom quand on voit le terrain de jeu où les vendanges ressemblent parfois à une grimpe d’escalade. Les parcelles en terrasses sont retenues par des murs de pierre construits à la main, certains datant de plus de mille ans et qu'il faut entretenir et reconstruire régulièrement.
Toutes les cuvées, ainsi que toutes les parcelles de Dirupi sont certifiées bio. C’est définitivement un exploit, considérant les défis qu’amènent les difficultés géographiques du vignoble. La cave se situe au village, au pied des Alpes, dans un bâtiment datant du XVIe siècle. C’est là que la magie opère!
Entrevue avec Davide Fasolini, Dirupi
VDLV – Davide, pour lancer le tout, dites-nous ce qu’est un vin naturel pour vous.
Davide – Un vin naturel, c’est la plus pure expression du vin. Ce n’est pas seulement important pour le vin, mais aussi pour ceux qui travaillent dans les vignes. Je veux que les gens qui travaillent avec moi soient en bonne santé et heureux d’être là et ça, ce n’est pas possible s’ils respirent des produits chimiques toute la journée. Les vins naturels sont nécessaires autant pour les gens œuvrant dans le milieu que pour les consommateurs.
VDLV – Votre relation avec les sulfites?
Davide – Au besoin, seulement, et en quantité minimale… Parfois à l’encuvage et à la mise en bouteille. Ça va dépendre de la qualité de chaque millésime. C’est ajusté au besoin.
VDLV – Venez-vous d’une famille de vignerons?
Davide – Pas du tout, aucun vigneron dans la famille. Mon partenaire Pierpaolo et moi, nous sommes partis de zéro en commençant par louer des parcelles de vignes.
VDLV – Et avant de vous lancer avec le projet Dirupi, est-ce que vous étiez déjà dans le domaine du vin?
Davide – Non, je travaillais dans un bar et je suis allé à l’université étudier l’agriculture et l’œnologie.
VDLV - Qu’est-ce qui vous a poussé à vous installer dans la région de Valtellina?
Davide - C’est une région avec des conditions de travail très dures. Impossible de vendanger les raisins autrement que manuellement, aucune machinerie ni aucun tracteur ne peut s’y rendre et la jeune relève n’est pas intéressée à faire ce genre de travail. Le prix de location des parcelles était donc très bas. N’ayant pas des tonnes d’argent (rires), c’était la seule façon pour nous de commencer ce projet.
VDLV – Vous travaillez maintenant 6,5 hectares de vignes réparties sur 19 parcelles différentes. Elles sont éloignées les unes des autres?
Davide - Il y a entre 5 et 10 km de distance entre les parcelles… oui… et de plus le terrain est très difficile à voyager.
VDLV – Vous avez débuté par la location de parcelles. Est-ce qu'aujourd’hui, vous êtes propriétaires des vignes?
Davide – Nous en avons acheté quelques-unes, mais pour la majorité nous sommes toujours en location.
VDLV - Comment expliquez-vous que les vins de l’appellation Valtellina aient des prix si élevés?
Davide - Ça prend environ 1800 heures de travail pour produire 1 ha de Valtellina, comparativement à 1 ha de Brunello où on compte de 300 à 600 heures. Nous n’avons aucune possibilité d’utiliser un tracteur, tous les travaux se font à la main et ça demande un temps fou! Nous devons même transporter le bois mort à la main, car il est interdit de le brûler en haut dans les vignes!
VDLV – Nous avons la chance d’avoir quatre de vos cuvées, merci! :) Avez-vous de nouvelles créations en vue?
Davide – Non! Deux nouvelles cuvées l'an dernier et la conversion en biodynamie, c'est assez pour l'instant! (rires)
VDLV – Imaginons que vous n’êtes pas vigneron. Vous vous verriez dans quel domaine?
Davide – Je travaillerais probablement encore dans un bar… J’adore parler avec les gens et boire du bon vin! (rires)
* Avertissement, si vous croisez Davide Fasolini dans un bar à Montréal, il y a de fortes chances que votre soirée soit marquée de moments inoubliables.
LES VINS
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OLÉ! 2019
VALTELLINA SUPERIORE 2017
VALTELLINA SUPERIORE RISERVA - GRUMELLO 2016
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