Les 4 saisons du rosé

Fan à l'os

Chez VDLV, nous avons toujours été de fervents ambassadeurs du vin rosé à l’année.

Pour aller plus loin et marquer le coup, maintenant que la saison estivale est bien terminée, nous déclarons officiellement la saison du rosé! ;)

Le vin rosé, vraiment plus qu'une tendance

Êtes-vous de ceux qui ne boivent du vin rosé qu’en été? Si oui, on va devoir se parler sérieusement. Avec la variété de vins rosés disponibles sur le marché au Québec, il ne s’agit plus du vin de piscine comme aime le commercialiser la SAQ lors de la période estivale uniquement. Bien au contraire! Tout comme pour le vin blanc et le rouge, il y a une variété quasi-infinie de styles de rosés, allant du très pâle et très frais au rosé structuré, tannique et de garde. Et contre bien des idées reçues, le vin rosé n’est pas synonyme de vin sucré. À moins de consommer les vins de producteurs industriels de gros volume, là, c’est une autre histoire!

Il n’y a que de bonnes raisons de consommer du vin rosé à l’année et c’est, après la vague du vin orange des dernières années, une tendance qui ne cesse de prendre de l’ampleur de façon mondiale. Est-ce que les palais des consommateurs de vin se raffinent? Sommes-nous enfin capables de comprendre et de savourer la finesse aromatique des vins plus digestes? Dans le monde, au cours des 15 dernières années, la consommation de vin rosé à augmenté de 28%. C’est pas mal! C’est toujours la Provence, dans le sud de la France, qui est en tête de production de ce style de vin qu’elle a popularisé à l’international. Sa production de rosé a d’ailleurs haussé de 70% sur les 10 dernières années. Impressionnant, non!

Qu’est-ce qu’un vin rosé? 

Première chose, un vin d'appellation rosé est issu d’un raisin rouge. À la base, il y a deux types d’élaboration de vin rosé : le rosé de pressurage et le rosé de saignée. On dit aussi qu’en Europe, il est interdit d’assembler du vin rouge et du vin blanc afin d’obtenir un vin rosé. On parle ici de l’appellation vin rosé. Il n’y a qu’en Champagne où on autorise un tel assemblage. Ça n’empêche pas les vignerons de faire de délicieux assemblages de rouge et de blanc qui seront alors étiquetés comme des vins rouges. En sommellerie, on aime à trouver des noms pour ce style de vin : rosé-foncé, faux-ro (faux-rosé) … Chez VDLV nous avons opté pour la catégorie : rouge-rosé. Comment différencier les types de vins rosés? 

Rosé de pressurage

Les vins rosés de pressurage sont les rosés les plus clairs, tels qu’on les connaît majoritairement. À l’image d’un vin blanc, les vendanges sont pressées rapidement après une très courte ou pas du tout de macération. La teinte rosée du jus sera donc très légère et les arômes délicats. Pour essayer un vin rosé de pressurage, on vous suggère L’Apostrophe 2021 et Pink Flow 2021. 

Rosé de saignée

On reconnaît les rosés de saignée par leur robes plus foncées et soutenues. Pour les élaborer, les vignerons soutirent ou saignent (font couler) le jus d'une cuve de vin rouge après les premières heures de macération, soit avant que la couleur et les tanins se soient entièrement libérés des peaux dans le jus. Cette saignée continuera de fermenter dans une autre cuve, sans macération. Ce sont des vins rosés souvent plus aromatiques, gourmands et texturés dû à leur contact avec les peaux des raisins. Pour essayer un vin rosé de saignée, on y va avec la nouveauté The Radiant 2020, signée Ludovic Engelvin dans le Languedoc. Autre exemple : Anachronie 2021.

Rouge-rosé

Les vins que nous aimons appeler rouge-rosé ne serons pas identifiés comme étant rosé sur leur étiquette. Il s’agit là de cuvées d’assemblage que les vignerons ont concocté selon leur gré et avec ce que la nature leur a offert. On peut y retrouver un assemblage de vin rouge, rosé, blanc, ou même orange. L’assemblage peut être fait une fois les vins vinifiés séparément ou bien par co-macération des moûts. Chaque vigneron va adopter son style et peaufiner des cuvées qui ont souvent un profil de haute buvabilité et qui flirte dangereusement avec le rouge léger et le rosé foncé. Pour découvrir un rouge-rosé, allez-y avec le délicieux Ubuntu 2021 de chez Sota els Angels en Catalogne.

Bulles rosées

Oh oui! Les bulles rosées, c’est la vie! On va retrouver des bulles rosées élaborées de méthode traditionnelle ou bien en pétillant naturel. Pour la méthode traditionnelle (Champagne, Crémant, Franciacorta, Cava) on vinifie un vin rosé soit en pressurage, en saignée ou en style libre rouge-rosé, auquel sera ajouté la liqueur de tirage pour lancer la prise de mousse en bouteille. S’ensuit l’élevage sur lattes avant le dégorgement et le dosage. Pour ce qui est du rosé pétillant naturel ou frizzante, aucun ajout n’est fait pour la prise de mousse. Le vin est embouteillé alors qu’il reste un léger sucre résiduel et les levures restantes continueront leur travail dans la bouteille, libérant un gaz qui restera emprisonné. Pour se faire plaisir avec une bulle rosée de méthode traditionnelle, on essaie L’Apesanteur 2020 et pour un désaltérant petnat rosé, il y a l'unique Bonka 2021 et aussi le pet'nat italien frizzante Harusame 2018. 

Faciles à vivre, les vins rosés        

De plus en plus de sommeliers au Québec adoptent et proposent des vins rosés sur des menus accords gastronomiques et on s’en réjouit. Ce sont des vins très polyvalents permettant énormément de plaisir et de découvertes à table. Pensez au rosé de pressurage pour une cuisine légère : poisson, salade-repas, cuisine méditerranéenne, sushis, ceviche, volaille et porc. Osez les rosés de saignée et les rouge-rosés sur des plats plus enrobés et même épicés : mijotés, currys, paella, umami et fruits de mer. Si vous êtes végés, le vin rosé est un incontournable pour des accords réussis. Explorez-les et vous verrez la large palette des possibles!

Ceci étant dit, la grande partie des vins rosés se boivent aussi très bien seuls à l’apéro. Été, automne, hiver et printemps.

Vive le rosé libre!