Silvia Tezza - Il Roccolo di Monticelli
Jeune, intelligente, engagée, indépendante et inspirante, Silvia Tezza est la femme derrière le vignoble Il Roccolo di Monticelli, situé dans la romantique région de la Vénétie, près de Vérone, dans le nord de l’Italie. Des vins élaborés avec amour et sans intrants chimiques, aucun. Ils sont vivants, non filtrés et non sulfités.
Totalement dévouée à ses vignes, on retrouve comme cépages pour le Cinciallegra (son frizzante orange), le Monticelli bianco et le Di Rado (ses vins blancs de macération), le garganega et le trebbiano (vielles vignes).Voici une entrevue avec la souriante et talentueuse Silvia.
Bonne lecture!VDLV – Quelle est l’importance du terroir pour toi? Et penses-tu que les techniques ancestrales peuvent faire partie du terroir?
SILVIA – Le terroir est très important et c’est pourquoi il n’y a presqu’aucune intervention en cave. J’utilise les techniques ancestrales pour mon frizzante Cinciallegra en utilisant le jus de mes raisins pour créer la refermentation en bouteille.
VDLV – Combien de personnes travaillent avec toi dans le chai?
SILVIA – Personne d’autre, je travaille seule.
VDLV – Giulio Armani du domaine Denavolo était un conseiller pour toi à tes débuts. Est-il toujours près de toi afin de te guider dans le travail ou lorsque tu rencontres des difficultés?
SILVIA – Non… Je parle beaucoup avec mes voisins quand il s’agit de vin.
VDLV – Nous avons eu un réel coup de coeur pour le Monticelli rosso! Peux-tu nous en parler un peu?
SILVIA – Issu des mêmes variétés qu’un Valpolicella, il est vieilli en cuves d’acier inoxydable. Petit secret… une partie du vin repose présentement en fûts de chêne et sera prêt dans quelques mois.
VDLV - Quel processus t'a conduit à effectuer une longue macération sur peaux de 150 jours pour le Di Rado?
SILVIA – La longue macération sur les peaux adoucit les tanins. Il nous donne un vin orange frais et élégant!
VDLV – Il est important pour toi d’intervenir le moins possible dans le processus de vinification?
SILVIA – Oui, c’est très important. Le gros du travail, c’est à la vigne que ça se passe. Je fais le moins d’intervention possible à la cave et rien n’est ajouté aux vins.
VDLV – Peux-tu nous dire lequel de tes vins est ton préféré?
SILVIA – C’est comme devoir choisir son enfant préféré (rires)… Non, je ne peux pas.
VDLV – Penses-tu être vigneronne toute ta vie?
SILVIA - Nous ne savons pas ce que la vie nous réserve… En ce moment, le vin… c’est ce que je veux faire!
VDLV - Quelles régions du monde t'excitent le plus pour le vin naturel en ce moment?
SILVIA – Je travaille beaucoup… Ce n’est pas toujours facile de savoir ce qui se passe ailleurs! (rires)… Je dirais que chaque partie du monde qui est sérieuse à propos de faire du vin est excitante.
Merci Silvia, On a déjà hâte à ta prochaine visite à Montréal!